Un ciel constellés d’étoiles différentes … Toutes différentes. Le temps passe s’amenuisant avec les heures qui sans répit se distille dans les confins de l’univers. Et moi, toujours piégée dans cette trappe obscure qui ne semble point se nourrir de la moindre parcelle de lumière. J’essaie de la trouver, perçant les profondeurs de ces ténèbres. Point n’arrive à la distinguer, s’est-elle endormie pour de bon ?
D’un mouvement de la tête, je chasse cette idée.
Point ne sait quand je vais ressortir de cet endroit. Je m’y sens harponnée, et pourtant une étonnante quiétude arrive à me gagner. Est-ce donc le temps de la retraite, d’un énième exil qui cette-fois ci, jamais plus ne me fera revenir à la surface ? Il est probable. Malgré cela, j’arrive à les entendre, à les voir, et parfois même à les ressentir. Tous autant qu’ils sont, unis et éparses à la fois.
Un pion s’est retiré, et la vie pourtant ne cesse de s’écouler. Qu’a-t il donc bien pu arriver, pour que ces fantômes hante ces Terres ? Un renouveau, sans le culte des anciens.. Je ne m’y résous point. Que restera-t-il alors de cette ancestrale magie qui depuis toujours guide les étoiles ? Elle perdurera malgré cela.
Esprit du vent qui de son spectre astral vient souffler la vie. Esprit du feu qui de sa chaleur démontre son infinie puissance, esprit de l’eau qui de ses larmes brasse les rivières. Esprit de la Terre qui de sa complainte fait parler les arbres … Qui s’en souvient encore ? Qui peut se faire mentor pour réussir à faire murmurer les étoiles ? Ecoutent-ils ?
Je me laisse choir, mon dos suivant les courbes des parois glacée jusqu’au sol boueux. Mes yeux pleurent mon désarroi maculant mon visage de sillon de sang. Deux larmes offertes pour l’ombre qui rôde non loin. Cela fait si longtemps … Qu’importe, je ne suis que nébuleuse présence pour ceux qui encore arrive à me respirer.
Quand viendra la prochaine pleine lune, une autre étape sera franchie. Il m’en reste encore trois. Et probablement pourrai-je sortir d’ici… Quand les feuilles des arbres se seront laissé mourir, quand le givre commencera à laisser ses empreintes, là ou le vent se fera austère, et qu’il ne fera plus assez chaud pour réchauffer la terre….
Laissez parler les étoiles, toujours et à jamais …. Ne guère cesser de les écouter, rire, pleurer … s’imprégner de ce qu’elle nous procure..
Pour toujours, et à jamais …
********************************************************************