Quand l'EnferS rencontre les Etoiles

Nombre de messages : 4 Age : 32 Date d'inscription : 04/11/2009

Côté droit, Côté gauche… Puis à nouveau le côté droit, et le côté gauche, pour finir sur le dos.

Encore une nuit que je passe à me tourner dans tout les sens dans mon lit tentant de trouver le sommeil. J’ouvre les yeux et soupire, inutile de les refermer. Chaque nuit c’est la même rengaine de toute façon et je sais que je ne dormirais plus à présent. L’air de Melrath Zorac ne me fait pas le plus grand bien. Tous ces hérétiques me pourrissent la santé… Qu’ils aillent tous au diable d’ailleurs !

Je me lève sans bruit, la noirceur du ciel au dehors ne m’étonne plus.
Une habitude, comme à chaque fois. Je n’allume pas non plus la lumière quand je m’habille, étant une nyctalope née il ne met pas difficile de distinguer ce qui m’entoure.

Je sors lentement de ma chambre et descend d’un pas léger les escaliers qui me conduiront droit vers le comptoir de l’aubergiste.

Une fois arrivée à destination, là non plus, la position de l’aubergiste ne me surprend même plus… Affalée comme une vieille chiffe molle sur le comptoir en bois massif. A force de dormir la bouche ouverte, une flaque de bave a même fini par se former… Quelle classe, vraiment. M’éloignant à une distance suffisante d’elle je frappe de mon poing un coup sec sur son comptoir tant aimé. Bien entendu elle se réveille en sursaut et je ne peux m’empêcher de sourire, un sourire moqueur en la contemplant… toute baveuse, échevelée, et les yeux cernés. Et c’est sans un mot que je paye mon dû, un peu trop éreintée pour remarquer le regard assassin qu’elle me jette.

Dès que je me retrouve dehors je porte mes mains à ma capuche pour la rabattre sur ma tête, mais abandonne bien vite mon geste. La fraîcheur de la nuit achèvera de me réveiller…

Je me dirige là où je suis sûre que personne ne me dérangera… Mais après tout il y a peu de chance que je rencontre beaucoup de monde à cette heure-ci.

Cependant je commence quand même mon ascension. Gravir ces marches… Je suis tellement de fois allée là-haut que ces endroits non plus tellement de secret pour moi. Alors en priorité je vais faire mon « devoir ».
Mettre de la neige sur ce bonhomme qui commence à être imposant ?
Peut-être… Mais je me demande bien pourquoi je réponds à l’appel de ma « déesse », après tout… je n’ai qu’un seul dieu. Un vrai. Hadès.

Et puis l’aider, c’est aider tout ces hérétiques priant Eolia. Encore une question qui mérite réflexion. Mais pas ce soir, ou ce matin.

Alors je m’appuie contre un arbre et me laisse tomber à terre, proche du bonhomme de neige. L’air des cimes m’ayant réveillé j’observe tout à loisir le soleil sortant de l’horizon. Il est étrange d’aimer ce genre de chose. Mais le peu de personne que l’on croise ici… m’apaise et me permet de pouvoir rester dans cette ville.

La Cité reste et restera cependant l’endroit où je me sentirais toujours le mieux. Mais quand la reverrais-je ?

Tâchant d’oublier ce moment d’égarement, je me relève et repasse à nouveau devant le refuge prenant la direction du retour. Cependant je ne repasserais pas tout de suite à l’auberge, maintenant que le jour c’est levé, une promenade s’impose.

Sujet: Re: Quand l'EnferS rencontre les Etoiles Dim 3 Jan 2010 - 18:39

La tête froide, voilà ce qu'il lui fallait.

Il ne souhaitait plus rester dans une ville ou le meurtre est la seule occupation de ses habitants.

La pitié, il n'en avait encore moins besoin. Peut être était-il de nouveau temps de partir. Il était sûrement temps de repartir !

Les Ombres, Les Unions, Les Zyeux, La Muraille et surtout Les EnferS ... Avait-il encore des amis ? Plus personne ... Les Eolias étaient bien présents mais pas autant qu'il le souhaitait !

Il avait encore ses amis les plus chers, les Etoiles, mais eux aussi, certains ne passaient plus. Il se devait tout de même de rester fort même si il ne l'était plus. Il avait tant perdu de ses affrontements morales et physiques, mais principalement dans es échanges physiques.

On lui avait annoncé des nouveautés dans son campement, un agrandissement si il se souvient bien. Mais pour cela il devait retourner chasser inlassablement. La nuit est encore très longue et les tortues ne sont plus un problème pour lui, les louvetaux sont de simples cafards à écraser, les grizzlis se transforment en paillasson après son passage.

Les renards, les rocchus jaunes et les dits EnferS se trouvent le plus souvent dans le seul endroit pour se rafraichir les idées. Encore sous peu un colosse revenu des limbes était venu le renvoyer dans les flammes de sa demeure. Ses amis étaient étaient également aller chez la recycleuse à cause de ces dites personnes qu'il surnommait souvent monstres.

Toute la nuit il l'avait passé à transformer en cadavre des animaux à prioris innofensifs. Le résultat n'était pas forcément le résultat attendu mais voulu tout de même rencontrer la vendeuse qu'il avait dépouiller d'un linceul pour sieur Hans Estral.

Il n'utilisa pas cependant pas le trajet habituel, il emprunta un passage qu'il avait lui même tracé dans les neiges éternelles des cîmes. Il fit néanmoins un détour par le bonhomme de neige que Poiscillon avait érigé pour faire gagner leur élément, son élément.

Il utilisa une de ces vieille pelle que la marchande bradée pour aller la rencontrer. Il devait pour son clan et sa fierté rassembler au moins la moitiée de la somme à investir et l'offrir aux astres pour augmenter les disciples.

Dans son énervement et sa décéption, il voulu s'attaquer à cette mesquine personne pour lui faire comprendre sa manière de penser, ses engagements, et pour lui faire entendre qu'elle ne pouvait pas lui offrir si peu pour le labeur d'une nuit entière.

Dans ses principes, Lolokito ne pouvait pas s'attaquer à une marchande, et encore moins à une femme. Les astres lui dictent ses principes et il devait les remercier.

Il se posa à la fenêtre du refuge. Le matin se levé mais certaines brillaient encore. Les plus belles et les plus éternelles.

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Je descendais lentement les marches. Repassant de la neige éternelle à la verdure, du froid glacial à la tiédeur matinale.
Et tout au long du chemin, aucuns bruits… Les écureuils par exemple, quand ils croient que je ne les observe pas gambadent joyeusement à droite et à gauche. Puis, dès qu’ils entendent un son, s’immobilisent comme des statues…
Pour finir par déguerpir à mon approche…
Instinct de survis sans doute… Pourtant ce n’est pas aujourd’hui que j’ai prévu de les réduire en vulgaire peau.

Je continue progressivement mon chemin. Après tout, de bon matin très peu de monde risque d’être debout et mieux vaut leur laisser le temps de se réveiller... Rien ne presse.
Je passe donc devant l’auberge et constate avec dédain que le silence y règne toujours, ponctué par les uniques ronflements de Dame Gertrude.
Quelle douce mélodie, très chantante, vraiment…

Et puis la question sur ma destination se pose enfin… Désert ? Forêt ? Ville ?

Non, pas le désert. Toujours le même paysage… du sable, du sable, et encore du sable. Et dès le matin qui aurait l’idée saugrenue d’aller jouer avec les scorpions ou les cactus ?
La forêt alors ? Non plus… Lors de mon dernier passage j’y ai fait une mauvaise rencontre. Je hais la forêt tout comme je hais le désert et sa chaleur étouffante.
Reste la ville…

Alors je prends la direction de la ville, passant devant les ruines. Les ruines… Un endroit dans lequel je préfèrerais mieux ne pas dormir.

Je retrouve rapidement cette ville tant connu. Je ne fais que la regarder, je ne m’y promène même pas en fin de compte… Et j’y reste bien trop longtemps à mon goût. L’air se fait lourd… Et m’enserre le cœur. Il empeste ici.
Et c’est aussi vite que je suis venue que je repars, au plus grand étonnement de ces potiches ayant pour unique responsabilité de veiller à la sécurité dans la ville.

Je fais demi-tour à présent et reviens là où je me sens le mieux. Cette douleur au cœur… C’est comme un arrière goût de déjà vu. Une nostalgie, une lassitude. Ils auront bel et bien ma mort…

C’est la deuxième fois en une journée que je remonte ces marches… Mieux aurait-il fallût que jamais je ne les redescende. Et cette fois-ci mes amis les écureuils ne sont pas là.

Ksss… Une telle peur ne devrait pas être permise.

Au final, je me retrouve à nouveau en haut. Cet air là et un peu plus saint et apaise doucement ma douleur. Me dirigeant vers le refuge trônant dans ces haut-lieux, quelle ne fut pas ma surprise en constatant que quelqu’un regardait par la fenêtre. Un nécromant serviteur de Posicillon en apparence.

Je me retiens de pousser un juron. Comme si c’était le moment…

Cependant je rentre dans le refuge, me positionne à quelques pas de lui et les seuls mots qui sortent de ma bouche à son encontre sont les suivants :

« Qui es-tu toi encore ? »

Nulle haine ou colère, juste une pointe d’agacement. Et la seule chose que je trouve à faire, c’est rester concentrer sur lui, observer ses mouvements, et être prête à sortir mon orbe… Juste au cas où.

Sujet: Re: Quand l'EnferS rencontre les Etoiles Sam 9 Jan 2010 - 22:58

Lolokito n'avait toujours pas modifier sa position : courbé, pensif, les yeux montés vers les cieux. Les dernières étoiles, quasi inexistantes restaient tout de même encore étincelantes. Il semblait en communication, comme un dialogue de sourds qui était séparé de millions d'années lumières.

Il ne savait plus ou se placer, dans les cieux ou sur ses gardes dans un refuge bien que pas très fréquenté. Il s'autorisa un moment de flottement, il ferma les yeux, et se sentit envahir d'une envie d'échapper à ces terres sanglantes. Il partit, retrouva toutes les étoiles éteintes de Melrath mais persistances dans l'infinitée des cieux, sa metorette, personne qu'il chérissait qui n'était autre que Barbeblonde, la première étoile rencontrée. Le Baron, la plus étincelante et la plus bleue de toutes les étoiles. Une personne qui, à son esprit ne disparaitra jamais. Souvent il rejoignait sa crypte et l'écoutait compter ses exploits et ses propres pensées. Au détours d'une galaxie perdue, il revit une personne qui le fit directement penser à un mot : compétition. C'était bien évidement Maxels, avait qui il avait lutté pour être le plus grand donnateur à une période. Lena, une étoile moins brillante qui s'est posée à coté de celle fraichement éclatante du nom d'Hilda. Il avait sûrement oublié de très nombreuses étoiles mais toutes celles qui l'entourés faisaient parties de son entourage le plus proche.

Il ne pouvait pas quitter la voie lactée sans passer chez ses parents. Voilà longtemps qu'ils étaient montés vers d'autres cieux et c'est justement là qu'il allait les rejoindre. Ils ne brillaient pour personne mais leurs clarté lui faisait fermer les yeux. Si seulement ils pouvaient le suivre toujours et encore maintenant. Peut être verraient-ils l'enfant pitoyable que leur fils est devenu. Peut être qu'ils l'auraient aimé et auraient profités de lui pour bénéficier de sa générosité pour en abuser, ou l'auraient-ils exploités pour travailler tel un chien. Mais il leurs devait cela de les avoir mis au monde. Jamais il n'aurait connu Calyso, sa Dame Diane, sa formatrice Ignis, son roi, ses pères et tout les personne qui lui sont chères. Il aura tout de même rencontré de nombreux opposants et même a sein de sa famille des gens qu'il n'appréciait pas du tout, mais comme nous dit leur moralité, toutes les étoiles sont différentes et chacune suis sa propre voie.

Il devait sortir de sa léthargie, il allait sûrement se faire occir par un des nombreux opposants qu'il n'avait pas voulu cité dans ses oublis.Ces pauvres enfer§ allaient nouveau lui faire passer une nuit sur le sol froid et dur de la necropole. Peut être que la recycleuse l'appréciée plus que tout les autres méchants. Une voix le fit sursauter :

" Qui es-tu toi encore ? "

Il ne fit que se retourner et observer.

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Ce fût comme un arrêt sur image. Un temps de latence. Un flottement. Je ne comprends pas moi-même pourquoi je fus si surprise en voyant le visage de cette personne. J’aurais pu m’y attendre, mais je n’en ai rien fais.

Durant l’instant où je posais ma question jusqu’à celui où il daigna sortir de ses pensées et se retourner, le temps fonctionna comme au ralenti. Je n’aimais pas ces moments-là, car j’étais incapable de savoir comment me tenir, comment réagir.

Essayant de reprendre contenance, je me mordillai légèrement et discrètement la lèvre. Un vieux tic, qui ne me quitterait plus désormais. Dès que quelque chose d’imprévu se passait ou qu’une situation embêtante se présentait à moi, c’était constamment mon réflexe. Après tout, c’était toujours mieux que de se passer la main dans les cheveux dans un grand geste éloquent et se les ébouriffer magistralement…
J’ai vraiment honte pour ces personnes là, quoi que cet aspect risible de la chose… en la prenant en compte, ne soit pas si mal.

Toutefois je ressortais bien vite de mes pensées pour constater qu’il ne faisait que me dévisager. Il est vrai qu’il aurait été vain qu’il réponde à ma question. Car ce nécromant, je le connaissais de longue date pour avoir combattu contre lui il y a longtemps.
Des duels… Pour se prouver qui était le plus fort ou le plus résistant ? Mais toujours voués à l’échec.

Pourtant à l’heure actuelle, quelque chose n’allait pas. Nous n’avions fait que converser par missives ces dernières années… Nous croisant rarement sur ces terres.

Je dois dire qu’il montrait toujours beaucoup d’entrain et d’enthousiasme dans ses dernières, et je l’appréciais beaucoup. Mais face à lui aujourd’hui je me sentais mal à l’aise. Ses yeux ne dégageaient plus la joie d’antan que je lui connaissais. Et se faire surprendre ainsi ne lui ressemblait pas. On peut changer d’années en années. Mais je n’y croyais.

Je n’étais pas bonne pour les devinettes, ni spécifiquement fine observatrice, cependant je pouvais quand même me douter quand quelqu’un n’allait pas bien car l’atmosphère s’en trouvait affectée.
Et quand par surcroît il s’agissait d’un ami, il était encore plus facile de le savoir.

« Lolokito… Que t’arrive-t-il ? Voilà plusieurs années que nous ne nous sommes pas croisés, et maintenant que je te revois, c’est une mine blafarde que tu affiches devant moi… »

Ne sachant trop quoi faire, j’avançai de quelques pas dans sa direction. Mais doucement, comme pour ne pas l’effrayer. Après tout, comment me considérait-il encore aujourd’hui ? Il semblait tellement perturbé que mieux valait ne pas le brusquer.

Commençant à mettre mon bras à hauteur de son épaule pour lui poser ma main dessus, j’arrêtais assez rapidement mon geste et soupira, un faible sourire aux lèvres.

Quand on ne reconnaît plus les gens que l’on a face à soit, peut-on se permettre pareil familiarité ?

Sujet: Re: Quand l'EnferS rencontre les Etoiles Sam 16 Jan 2010 - 20:11

Il observa son interlocuteur. Il ne vit pas grand chose à cause de la moiteur de ses yeux relatifs à son passé, il ne vit qu'une tache rouge. Là, il devait agir de suite. Il ne trouva rien de mieux pour le moment que de se cacher derrière une étagère. Il savait très bien qu'une tache rouge n'était pas bon signe du tout. La tache rouge se prolongée souvent sur le sol, signe d'une nuit gratuite chez le fossoyeur.

Il prit un revers de la manche de sa cape pour éponger une infime larme au coin de l'oeil. Il put enfin apprécier de meilleurs formes. Il vit une seconde tache rouge plus haute, mais que cela pouvait-il être ? Il lui fallu attendre deux petites secondes supplémentaires pour vraiment tout discerner. Il aperçu des formes, non pas masculines mais bien des formes magnifiques. Une cheuvelure de feu, étais-ce Ignis ? Non, il le savait, elle ne portée pas de cape rouge flamboyante. Il l'observa plus en détail, une bouche d'un rouge profond, des yeux cernés de noir ... Une gorge couverte d'une cape qui mêle du noir profond et du rouge éclatant. Du rouge, encore du rouge, avec toutes cette excitation, Lolokito commençait à tourner de l'oeil qui lui jouait des tours.

Maintenant, il savait exactement qui c'était, une amie de longue date. Il ne savait pas pourquoi elle était la, devait-il se méfier d'elle ? De nombreuses fois ils s'étaient affrontés, jamais de morts, mais peut être que maintenant elle était venue pour vraiment en finir ? Elle restait tout de même et toujours encore une Enfer§, ces espèces de personnages indescriptibles ... Nous avions converser sous peu, elle ne lui avait pas semblée violente ni agressive.

Elle s'adressa à lui et il fut sûr que c'était elle :

« Lolokito… Que t’arrive-t-il ? Voilà plusieurs années que nous ne nous sommes pas croisés, et maintenant que je te revois, c’est une mine blafarde que tu affiches devant moi… »

Après cette question, elle s'avança, une ruse pour l'amadouer, de belles paroles pour enfoncer une couteau ou prononcer une incantation ? Elle leva le bras, Lolokito se prépara et sortit son orbe, prêt attaquer son amie, même s'il ne le souhaitait pas. Elle l'abaissa à nouveau, intimidée ou simplement réaliste de l'attaque envers son ami ? Elle esquissa un sourire, plus de panique ni de peur. Il sortit de sa cachette et dit :

Ma chère Ophelia, disons Ophe entre nous si je peux me permettre, te me trouve içi dans un fâcheux état. Mes jours sont aussi sombres que mes nuits en ce moment ... Mon avenir est peut être compromis, on me dis de rester, mon esprit me dis de partir ... Je ne sais plus quoi penser. Tu n'es peut être pas en cause mais toute ta famille de tueurs acharnés ... Ils ne peuvent pas s'empêcher à ma simple vue à m'occir et à m'envoyer que la personne devenue mon amie, le fossoyeur ... Je ne sais plus quoi penser ni qui sont mes amis ...

Maintenant qu'il y réfléchissait, peut être étais-ce justement par preuve d'oubli qu'elle abaissa son bras. Il se sentit complètement abandonné en ce moment précis. Il commença à rebrousser chemin en quête de chemins meilleurs.

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Sa réaction ne me surprit nullement. L’étagère, l’orbe, et tout le tintouin… Un peu plus et je me serais même attendue à me prendre un sort de dégénérescence dans la figure pour qu’il soit sûr que je ne l’attaque pas ou du moins que je ne lui fasse pas mal. Vraiment… C’est déplorable comme les temps peuvent changer.

Oh bien sûr, on m’a souvent répété : « Fais toi le moins d’amis possible, ils finiront toujours par te trahir un jour où l’autre ! ».
Et jusqu’à présent, c’est ce que je me suis toujours efforcée à faire. D’ailleurs ceux-ci peuvent sans doute se compter sur les doigts d’une main.

Même si je ne suis pas trop pour le : « Trahis moi une fois, meurs la prochaine fois » le concept me plait bien.

Est-ce que Lolokito pense pareil ? Oh, certainement qu’il aimerait se venger oui… Comme tout le monde. Alors quand il me parle de ma famille ça me fait tiquer. Ainsi en plus de n’être que des « vulgaires pantins stupides » comme le pense Sieur Chamsin, voilà que nous sommes aussi des tueurs acharnés maintenant… Intéressant, très intéressant.

Tu ne sais plus quoi faire et tu ne sais plus qui sont tes amis ? Et bien, quelle belle pensée !

« Ainsi tu désespères à ce point ? Ainsi cela serait de la faute de ma famille ? Uniquement de la mienne ? »

J’insiste bien sur le « uniquement », car sur ces terres on parle beaucoup des EnferS, mais nous ne sommes pas les seuls. Bien sûr, dès que quelque chose ne va pas comme on le souhaite, c’est tellement plus simple d’accuser les EnferS… Pathétique…

« Sans doute devrais-je retourner vaquer à mes occupations moi aussi ? En temps que monstre ? Que bête assoiffée de sang comme le pense TA famille ? »

Je hausse les sourcils, croise mes bras sur ma poitrine et commence à hausser le ton. Il a le droit d’aller mal, mais il a aussi le droit de surveiller ses paroles devant moi.

« En effet, je ne suis pas responsable de leurs actes. Ils pourraient faire une boucherie que ça ne me gênerait nullement, tiens le toi pour dit. Nous vivons dans un autre monde toi et moi… Et si tu ne me considères plus comme ton amie, soit. Au lieu de t’offrir une bière, je t’offrirais donc moi aussi un aller simple vers la nécropole. Est-ce donc ça ce que tu souhaites ? »

Je ne cesse de l’observer, je sais que je suis en train de me laisser m’emporter par ma colère. Mais je n’apprécie guère les mots qu’il prononce.

« A toi de choisir Lolokito… »

Il fut mis devant le fait accompli. Que devait-il faire ? Soutenir le regard et faire passer cela pour de la provocation, ou le baisser par preuve de soumission ? Il ne voulu se plier à aucune des deux alternative. Il la fixa dans les yeux jusqu'à ce qu'elle pose la première question. La, il sentit l'air ambiante se refroidir, ses yeux se fermèrent, il sentit l'air lui manquer, tout cela intérieurement, il ne pouvait apparaitre si marquer devant son amie.

Il lui répondit en ayant longuement songé à la tournure appropriée :

" LEs EnferS est une des familles qui fait régner la terreur sur ces Terres, t'ais-je pour autant accusée de me faire du mal ?

Il voulu créer une culpabilité inexistante dans l'esprit de la jeune femme, y était-il parvenu ? Il devait pour cela analyser sa réaction.

C'est alors que tomba comme une masse la deuxième mise à l'épreuve, il essaya tant bien que mal de rester calme, elle devenait de plus en plus entreprenante.

Nous somes ici ensemble dans une auberge ou la sérénité règne, je me suis emporté dans mes propos. Je vois que tu portes tout comme moi ta famille dans ton coeur. En proférant ces paroles, je t'ai offensée, maintenant à toi de savoir si après ces actes tu veuilles encore de moi. Je ne te rejette point, je ne veux pas oublier les moments que nous avons passés ensemble, peut être y arriveras-tu, je t'affirme que moi non. A toi de savoir ce qui est le moins onéreux, m'envoyer chez le recycleur, ou chez le tavernier, sachant que dans un cas tu es plus gagnante que dans l'autre ... Tu sais désormais mon point de vue, à toi, tu as les cartes et ton orbe en main. Tu m'as demandée de choisir, j'ai fais mon choix, je te renvoi la question, je suis désarmé, mon orbe est rangée.

Il resta impassible, ici il baissa les yeux, et attendit par respect. Il se leva et se rhabilla, il longea son amie, s'imprégna peut être pour la dernière fois de son odeur si douce et si caractéristique. Il ouvrit la porte et attendit sur son seuil le dénouement.

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