La peur m’est revenue, celle que j’avais enfuis en moi, celle que je croyais évanouie depuis longtemps.
Il y a des magies dont on ne connaît pas l’origine, on les a en soi, on en a aucune maitrise, on ne sait pas comment cela fonctionne, on sait juste que cela Est.
Certains appellent cela un don, ceux qui les vivent en sont terrorisés.
Certains appellent cela de la folie, alors ceux qui les vivent se taisent, se cachent, se fabriquent des masques, se socialisent, s’inventent un personnage comme il faut.
Ce soir, j’ai pleuré de peur et de rage.
Je sens que la trêve est terminée.
Je ne sais que faire. J’ai peur.
Comme par le passé je me refugie dans l’alcool… la dernière chose à faire.
J’enrage.
Je ne sais pas pourquoi j’écris ca.
Ce foutu besoin de se justifier. Envers qui ? Envers quoi ?
Tellement inutile, tellement futile.
Anéanti une fois encore.
Quelle naïveté d’avoir cru que le virtuel puisse sauver d’une cruelle réalité.
Quelle stupidité d’avoir cru que de fuir le monde puisse protéger quiconque de ses démons.
A y réfléchir, n’est ce pas moi qui ai cherché à réveiller cette horreur ?
Peut on vivre cacher de soi même ?
Les images reviennent, elles m’assaillent, elles m’envahissent.
J’ai peur et je crie.
Mon esprit vacille, ma raison se perd.
Et ces images qui reviennent, de plus en plus présentes, comme jamais.
Et je vois, et je vois encore.
Je ne veux pas voir.
Je ferme les yeux.
Ridicule.
Il faut que j’écrive.
Que j’écrive, que j’écrive, que j’écrive, que j’écrive, que j’écrive…. A quoi bon.
Mes larmes mouillent le papier.
La folie me gagne.
Je ris, rire de cette folie, rire de cette démence.
Il me faut écrire.
Les images sont là, elles sont partout, elles sont en moi, elles m’habillent, elles me vident, elles m’épuisent.
Il faut que j’écrive.
Il faut que je crie.
Toujours ces images.
Ces images de demain, ces images d’ailleurs, ces images d’autres. Je ne veux pas les voir.
Je m’agenouille, je demande pitié. A qui ? A quoi ?
Pourquoi sont-elles si présentes ce soir ? Cela n’a jamais été comme cela.
Suis je punis de les avoir refoulées ?
Il faut que j’écrive.
Pourquoi cette malédiction ? Pourquoi moi ? Qu’ai-je fais ? A qui ? A quoi ?
Je voudrais m’éclater la tête. Je suis trop lâche.
Je me ressers un verre. L’alcool me brule. Cette sensation me donne trois secondes de répit.
Et les images reviennent, elles me narguent, elles se gaussent de ma faiblesse, elles me chient au visage leurs immondices.
J’abandonne.
A quoi bon ce combat.
Qu’elles me prennent, qu’elles me possèdent.
Qu’elles fassent de moi leur objet.
Qu’elles s’impriment au plus profond de ma mémoire.
Qu’elles deviennent mes cauchemars.
Bordel !!!!!!!!!!!!!
********************************************************************