[hrp] Ouvert à tous si vous le souhaitez, mais dans un premier temps je ne suis pas du tout a proximité donc si vous intervenez, ne me parlez pas directement Et pi au moment où on pourra intéragir ça se verra toute façon a très vite [/hrp]
La forêt comme seconde demeure. Des sanglots et des rires comme seuls horizons. Pendant une dizaine de lune, elle avait évité le contact de tout autre humain.
Elle ne parvenait plus à se rappeler quand la peur s'était insinuée en elle. Probablement dès qu'elle avait vu cette chose fragile bouger son corps minuscule... Cette chose que la Déesse lui avait confié...
Et la certitude, en son âme et son coeur que cette chose ne supporterait jamais la rencontre avec un semeur de mort. Trop fragile. Trop pure.
La prêtresse qui tirait sa force de l'absence de crainte du trépas et de la tolérance, était devenue en un instant rongée par l'angoisse de la perte.
Et cela n'avait fait que croître jusqu'à empoisonner son esprit et la pousser à fuir. Même le campement de Yératel ne lui paraissait plus aussi sûr. Quel était donc ce bruit suspect qu'elle avait entendu? N'y-a-t-il rien d'inoffensif pour une aussi impotente créature? Non... Rien...
Alors une nuit, sans un mot ni bruit, elle parti, emmenant le lapereau avec elle. C'était stupide, bien sûr. Mais la prêtresse ne parvenait plus à réfléchir. L'accouchement l'avait épuisée, et elle était envahie par une lassitude et une angoisse qui pesaient trop lourd pour elle.
Et les jours passèrent, se transformant en mois, sans qu'on entende plus jamais parler d'elle.
Et le vent n'avait de cesse de bercer l'enfant, d'essayer d'apaiser la prêtresse. Elle guettait ses mimiques, le début de ses larmes. A trop l'écouter lui, elle n'entendait plus rien d'autre. Elle oublia même, une fois que la lumière lui était souffrance... Mais celle-ci le lui rappela. Tournée vers lui, elle n'existait plus.
Ainsi passèrent les lunes.
Puis il pleura moins, dormit mieux. Elle restait de plus en plus longtemps au même endroit, jusqu'à ce qu'un son trop significatif lui fasse reprendre la route. Elle lui inventa des chansons et l'écoutait respirer. La fatigue reflua, mais la peur étaient devenue plus forte à mesure que l'attachement grandissait.
Ainsi passèrent les lunes.
Puis il se mit à rire, à bougeotter. Enfant d'aérides il percevait la danse du vent et voulait la suivre de ses doigts. Alors la prêtresse se rappela qu'elle était le vent et que le vent était elle. Et elle l'entendit à nouveau. Son fardeau en fut allégé. Anamaya se prit à regretter son geste fou et démesuré, car, c'était certain, la fuite n'était jamais la solution. Mais la mort pouvait frapper tellement vite...
Ainsi passèrent les lunes.
Puis il se mit à percevoir le lapin comme un autre que lui, et à jouer avec. Alors elle se rappela ce que c'était que d'avoir un ami, et son coeur se serra quand elle prit conscience qu'elle avait abandonné tous ceux qu'elle chérissait sans raison, sans un mot. Elle pensa à Calyso et à Ignis qui avaient veillé sur elle pendant sa grossesse. Elle se demanda comment elles allaient. Elle se prit à désirer vouloir rentrer. Mais elle ne savait plus vraiment où elle était, ni quels chemins elle avait pu emprunter pour en arriver là. Et puis, qui sait si un trop long voyage ne serait pas dangereux pour l'enfant...Et toujours le vent qui cherchait à l'apaiser...
Ainsi passèrent les lunes.
Puis l'enfant se mit, un soir à lever son petit poing vers le ciel, à sourire et gigoter. Dans son regard se reflétaient une myriade d'étincelles, semblable à de petits diamants. Alors elle fronça les sourcils, et releva la tête. Et pour la première fois depuis des lunes, elle vit les étoiles, et se laissa voir d'elles. Et elle su qu'elle n'avait jamais été seule, mais qu'elle s'était seulement rendue sourde et aveugle au vent, à ses amis et aux étoiles. Et qu'ils avaient toujours été là, bienveillants, à attendre qu'elle se souvienne qu'ils existaient.
La prêtresse cligna des yeux. Elle avait souvent contemplé ce ciel. Elle pensa immédiatement à Nadhir et des larmes lui vinrent. Le coeur de la prêtresse demanda pardon à son Roi, et elle su qu'il le lui accorderait. Alors elle s'assit en tailleur, le dos contre un arbre, l'enfant endormi dans le creux formé par ses jambes et elle écouta. Alors la peur reflua, et la certitude qu'il n'y aurait jamais de lieu plus sûr pour l'enfant que la maison s'insinua en elle, apaisante.
Ainsi passèrent les jours.
Et l'enfant écoutait le monde, à l'instar de la prêtresse. Et elle se souvint qui elle était avant l'accouchement, et fut convaincu qu'elle pouvait à la fois être celle qu'elle avait été et la mère de l'enfant. La Déesse réchauffait son coeur et son âme, lui insufflant une paix nouvelle. Elle avait retrouvé la Foi.
Ainsi passèrent les heures.
Et elle ne craignait plus que la route soit un danger pour l'enfant. Car il était plus grand désormais, et la fragilité de la naissance s'était atténuée au fil de l'année. Bien sûr, il ne supporterait toujours pas la rencontre avec un semeur de mort... Mais elle n'en croiserait pas. Elle avait demandé aux étoiles et elles avaient inscrit dans le vent le chemin du retour. Alors elle se mit en route, convaincue que le chemin vers la forêt des Constellations ne serait pas long... Car la forêt sait trouver les siens, et une partie de son coeur y était restée accrochée.
Ainsi la prêtresse laissa derrière elle le cocon de peur qui l'emprisonnait depuis trop longtemps.
La nuit était sombre… aucune lune à l’horizon, seules les étoiles éclairaient la voûte céleste de leur lumière bienveillante. Mystica n’arrivait pas à dormir… Fait étrange pour la guerrière, qui d’habitude, n’avait pas le sommeil difficile. Pourtant, elle ne cessait de se retourner dans son lit. N’arrivant pas à fermer l’œil, elle décida de sortir prendre l’air frais qui caractérisait ces nuits si particulières au sein du campement. Après s’être changée et équipée de Croc Ardent, l’ignée ferma la porte derrière elle, puis fit un tour rapide des alentours.
Rien de suspect à l’horizon visiblement… Mais quelque chose la tracassait, comme si les étoiles lui murmuraient une arrivée imminente. Laquelle ? Ils n’attendaient personne… Et la guerrière n’avait pas de nouvelle recrue à présenter aux autres Etoiles. Etrange… Mais Mystica savait, pour l’avoir elle-même vécue, qu’il ne fallait jamais sous-estimer l’influence qu’elles pouvaient avoir sur les humains. Guider les autres était leur but.
L’ignée se posa au niveau d’une clairière, là où la voûte céleste était la plus visible. Elle contempla le ciel nocturne, puis ferma un instant les yeux afin de ressentir l’énergie alentour. Tout était calme, un peu trop peut-être. La lune fit alors son apparition, éclairant le lieu ou la guerrière se trouvait. Des craquements au loin se firent entendre…
Mystica se leva, la main sur la garde de Croc Ardent. Même si elle était proche du campement, les lieux n’étaient pas sécurisés totalement pour autant. Regardant les arbres autour d’elle, elle ne vit rien. Malgré la lumière de la lune, aucune présence ne sortait de la forêt. Pour le moment… Mais la guerrière se tenait prête à toute éventualité. Les autres Etoiles dormaient pour la plupart, et l’ignée était trop éloignée pour alerter qui que ce soit. Si quelque chose devait arriver, il faudrait qu’elle se débrouille seule.
Soudain, elle entendit des bruits de branches que l’on brisait après son passage… Quelque chose ou quelqu’un approchait. Le vent se levait, comme pour annoncer sa venue. Pourtant, il n’était ni violent ni capricieux, mais doux et chaleureux. Mystica pu reconnaitre que la présence qui approchait devait être une personne. Des bruits de pas se faisaient en effet entendre… et les rires d’un petit enfant. La guerrière ne relâcha pas son attention pour autant.
La personne sortit alors de la forêt... Une femme, tenant dans ses bras un bébé. A la lumière de la lune, Mystica pu voir les habits de cette inconnue. Une cape de voyage à la couleur dorée et une robe blanche… L’ignée eut une image rapide comme un flash, sous ses yeux. Un autre campement, d’autres camarades, et cette femme. Pourquoi cette image la montrait ? Qui était-elle ?
Anamaya Gardienne des valises
Nombre de messages : 1375 Age : 37 Date d'inscription : 17/10/2007
Elle marcha longuement. Le chemin, pourtant ne lui sembla pas long. Elle se reposa peu, plus pour l'enfant qu'elle-même. Curieusement, il ne pleura pas, tantôt bercé par le mouvement des pas, tantôt comme à guetter les mouvements des arbres.
D'abord égale à ce qu'elle avait connue, la forêt sembla comme changer autour d'elle. Très vite, elle perçu cette aura familière que possédait la millénaire forêt entourant le campement des Constellations. Et plus loin, là-bas, il y avait une grotte où une ombre avait joué de la musique. Elle sourit. A chaque fois qu'elle revenait ici, ce souvenir ressurgissait, en entrainant d'autres.
Elle se prit à parler à l'enfant, à lui donner les noms de ces illustres enfants des étoiles, ce qu'elle s'en souvenait. Son coeur s'accélérait à mesure de ses pas, et l'enfant se riait de cette cavalcade. C'était une paix nouvelle qu'ils connaissaient tout deux.
Et, sans crier gare, elle déboucha sur une clairière. Son regard fut immédiatement accroché par le mouvement d'une femme disciple de Vulfume. Elle songea à Tchae, mais malgré la distance, il semblait évident que ce n'était pas elle. La guerrière qui lui faisait face ne bougeait pas, et la prêtresse préféra s'arrêter également. Elle reconnu le blason des Constellations sur la tenue de la femme. Le temps d'un battement de coeur, la crainte s'insinua à nouveau. Après tout, les enfants du feu sont plutôt impulsifs... Et les Constellations sont reconnues pour leur tolérance envers les pulsions des uns et des autres, dans une certaine mesure... Du moins ça avait été le cas. Ses bras se resserrèrent sur l'enfant, alors qu'elle observait la femme qui lui faisait face, la tête penchée.
Elle attendit que celle-ci l'interpelle, mais elle n'en fit rien. Etait-ce du trouble? Les secondes s’égrainèrent et la prêtresse préféra briser le silence. " Bonjour. Il ne me semble pas que nous nous soyons déjà rencontrées... Je me nomme Anamaya, prêtresse aéride. J'ai vécu parmi les étoiles il y a de cela maintes années, et c'est ici que mes pas me mènent ce soir. Puis-je accéder au campement ou pourriez-vous informer quelqu'un de ma venue? "
Elle se mit à sourire avec chaleur, afin d'encourager son interlocuteur à choisir une voie pacifique à cet échange et la rassurer sur ces intentions.
Perdue dans ses pensées, Mystica ne remarqua pas que l’inconnue se rapprochait d’elle. La vision que l’ignée venait d’avoir la déstabilisa un instant, suffisamment pour baisser sa garde. Lorsque la femme prit la parole, la guerrière put constater qu’aucune animosité n’en ressortait. Elle était douce et apaisante comme le vent qui avait annoncé son arrivée plus tôt. Voyant la scène, elle se présenta sans plus de formalité afin de ne pas laisser la situation dans une impasse.
Ana…maya ?
Malgré le fait que la guerrière n’avait jamais rencontré cette magicienne aéride, son nom lui disait pourtant quelque chose. Le pendentif en forme de citron brilla d’une lumière bleutée et, soudain, une autre vision lui apparue. Elle était habillée d’un yukata bleu avec des fleurs rosées, et portait le même katana. Le flash lui montrait alors qu’elle était en grande discussion avec l’aéride. Au vu de ce qu’elles se disaient, la complicité qui les unissait, était forte. La vision se termina là…
Vacillant un instant par les deux séries d’images successives qu’elle venait d’avoir, la guerrière grimaça à cause du mal de tête qu’elle éprouvait. Elle ne le remarqua pas, mais son pendentif continuait de briller d’une lumière apaisante comme pour donner un signal. Après un long silence, l’ignée répondit à la magicienne, ne voulant pas la faire attendre plus longtemps.
Je vais vous emmener au campement, plutôt que de prévenir quelqu’un, les lieux seront plus propices à la discussion.
Mystica regarda un instant l’enfant qui lui sourit. Elle ne put s’empêcher de sourire en retour. Pour elle ne savait quelle raison, il fallait qu’elle emmène les deux personnes chez les Etoiles…
Je pense qu’il est également mieux pour votre enfant d’être au chaud par cette nuit fraîche. Venez, je vais vous guider.
Les deux femmes rentrèrent rapidement au campement qui se trouvait non loin de là. Visiblement, personne n’avait été alerté par leur arrivée. Du moins pour le moment… La guerrière prit alors l’initiative de faire entrer les deux invités dans la Taverne.
Installez-vous confortablement, je reviens tout de suite !
Elle ne savait pas trop ce que pouvait boire le petit, mais se doutant qu’il ne pouvait pas encore manger quelque chose de solide, elle commença à chauffer du lait dans un petit récipient. L’ignée prépara également un lait-fraise chaud avec un morceau de tarte au citron. Une fois qu’elle avait fini, elle apporta le tout devant la magicienne et son bébé.
Restaurez-vous, nous aurons le temps de discuter tout à loisir par la suite. En attendant je vais prévenir notre Roy de votre arrivée.
Mystica sortit un parchemin de sa sacoche, et écrivit un mot destiné au chef des Etoiles. Elle siffla et un oiseau vint alors sur son bras. Accrochant le message, elle lui indiqua le destinataire. Elle regarda le rapace s’envoler au loin en direction des appartements royaux, espérant que le Roy ne serait pas entrain de dormir…
Anamaya Gardienne des valises
Nombre de messages : 1375 Age : 37 Date d'inscription : 17/10/2007
L'ignée prononça son nom, puis ce fut tout. Elle sembla partir dans le vague alors qu'une lumière bleutée provenait de son pendentif à la forme indéfinissable à cette distance. Indubitablement il se passait quelque chose, mais quoi? Préférant ne pas intervenir, elle observa ce qui arrivait à la guerrière, cherchant à capter une quelconque énergie, un signe.
Songeuse, elle se rappela le dernier pendentif qu'elle avait vu briller ainsi... C'était celui de Chamsin, le coeur de sa mémoire. Quel sens avait celui-ci? Au bout d'un moment il y eut une grimace.. De douleur? Elle lui proposa de l'apaiser avec ses dons, mais la guerrière ne sembla pas l'entendre... Trop de choses devaient se passer en elle.
Puis la guerrière repris le contrôle d'elle-même... Et de la situation. La prêtresse obtempéra, la remercia et la suivit sans lui poser la moindre question qui pourrait l'embarrasser.
Elles marchèrent et un frisson parcouru la jeune femme. Il y avait un gout de connu qui ne lui déplaisait pas. Elle avisa la Taverne un peu plus loin, et c'est effectivement là qu'elles entrèrent.
" Merci pour tout."
Elle posa son sac, défit sa cape et s'assit, l'enfant toujours contre elle. Anamaya le fit l'asseoir sur ses genoux, face à elle, lui souriant puis observa le manège de l'igné. Elle n'avait posé aucune question sur ce qu'elle souhaitait boire. Elle sentit l'odeur du lait à la fraise et de la tarte au citron bien avant que la femme ne les pose devant elle. Quelle intuition...
Elle scruta le visage de la guerrière, mais décidément il ne lui disait rien. Contrairement à son arme. Elle savait qu'elle l'avait déjà vu, mais cela semblait s'être produit il y a au moins deux vies. Sa réflexion fut coupée par l'enfant qui était très intéressé par la boisson qu'on avait apportée pour lui. Anamaya était perplexe. Jamais elle n'avait donné du lait autre que le sien et elle tenta tant que faire se peut de lui en donner à la cuillère. Le résultat n'était pas si mal...
La tarte au citron était délicieuse et elle chantonna un air lent pour l'enfant. Alors que l'oiseau de la guerrière était parti faire croire à Ombre qu'il était en plein délire suite à une cuite très violente, elle fixa son hôte.
Le soleil était loin d'être levé mais une silhouette encapuchonnée traversait déjà le campement encore endormi. Emitouffée dans sa cape qui gardait la chaleur durant les nuits fraiches et la besace pleine de nouvelles plantes et autres ingrédients, la magicienne se dirigea vers la taverne où un petit remontant ne lui ferait pas de mal.
Elle ne fut qu'a moitié étonnée de voir de la lumière filtrée par sous la porte et des fenêtres. Il y avait toujours une étoile victime d'insomnie. Il faudrait d'ailleurs qu'elle prépare une potion pour lutter contre ce mal là.
Poussant la porte tout en se demandant sur qui elle allait tomber. Peut être le roy, mais il ne serait pas seul car une voix féminine emplissait le lieu d'une douce mélodie. Elle reconnu de suite la guerrière ignée et la salua :
Bonjour Mystica, ou plutôt bonne nuit. Tu n'arrivais pas à dormir ?
N'ayant pas reconnu la personne qui était installée face à son amie, elle s'approcha :
Bonjour à vous aussi et bienvenue chez .... Anamaya, c'est toi ?
Se demandant si elle ne rêvait pas, elle détailla la jeune femme de la tête aux pieds :
C'est vraiment toi. Depuis quand es tu revenue ?
Son regard se posa alors sur le nourrisson :
Et ce bébé...
L'aquamancienne sourit avec chaleur à sa consoeur :
Je suis heureuse que tu sois de nouveau parmi nous. C'est Ignis qui va être contente, et toutes les autres étoiles.
Sur ce, elle se servit une choppe de lait frais et s'installa à leur table
Un léger vent se lève, quelques nuages épars s’enlacent. Du haut de la colline, je les ai vus, du haut de la colline je suis ombre parmi les ombres. J’observe et j’écoute le chant des Etoiles. Elles me susurrent une ode particulière. Il est arrivé, je l’ai su, mais je ne suis point retournée au campement, ma chaumière est vide depuis plusieurs lunes, la poussière s’amoncellent sur mes étagères. Mon chaudron hurle sa peine dans le grésil du cuivre que le feu esquinte tant celui-ci est vide.
Un sourire s’esquisse sur mes lèvres. Je les vois, et eux ne se doutent point que par-delà la forêt je me tiens. Personne n’imagine que du haut de mon échafaud de glaise, je les perçois comme si je me tenais à quelques pas de leurs corps. Encore une fois, je suis partie. Mais ceci fait partie de moi.
J’ai entendus des pleurs d’enfants s’époumonant sur le cadavre de leurs parents. J’ai été appelée pour purifier ces Terres, et au-delà de l’océan j’ai usé de mon don pour anéantir la menace. Toujours guidée par les Etoiles, j’ai compris que la source venait de là. Sang et ruine sur mon passage avec mon armée de non vivant. Je me suis nourrie de la terreur, j’ai humé leurs tourments. Et je me suis enivrée de leurs cris déchirant jusqu’à ce que je finisse par m’étourdir.
Dès lors, j’ai entendu le son des Constellations. La Terre a tremblé lorsque le bébé est né. Il y a de cela bien des lunes à présent. Dans le creux d’un chêne j’ai lu les plaintes de douleurs de ma petite lumière. Il vient au monde, et s’inspire déjà de ce qu’il l’entoure, l’enfant est important ! Car de sa naissance viendra l’autre déchéance.
Le torrent s’exclame par la violence d’une chute d’eau parvenant ainsi à me détourner de mon fief. Alors, j’avance en sa direction puis plonge mon regard dans les courbes de l’eau. Je m’agenouille plongeant par la suite la main dans la rivière. De mon index, j’esquisse une roue circulaire à la surface de l’eau, et puis attends que la magie opère. Cela me rappelle la fois où j’ai utilisé le même sort. C’était aux côté de Baron, cela concernait déjà ma petite lumière.
Ce que j’y découvre présentement n’augure rien de bon. Il va falloir choisir… C’est vague, et cela ne peut point être plus clair. Cependant, j’ai confiance en ce que me divulgue l’onde. Maintenant, il faut juste trouver comment éviter le pire …
A présent, ils me verront, dès cet instant, l’air devient lourd, mes pas sondent le sol pour le faire vibrer. À chaque pas que je fais, une pulsation du centre de la terre.
Sentez la chaleur vous envelopper, sentez dans le paradoxe la fraîcheur d’une pluie d’automne. Sentez l’odeur excitante du sang sur mes mains. …
Elle était occupée avec l'enfant lorsque le bruit de la porte se fit entendre. Une odeur reconnaissable accompagnée le pas de la personne, et, le temps d'un froncement de sourcil, c'est la voix qu'elle reconnue. Ses lèvres esquissèrent un sourire doux alors que la magicienne approchait, saluant Mystica puis se tournait vers elle, comme si elle ne l'avait pas vu.
Puis elle lu la surprise sur le visage de sa consoeur qui semblait ne pas en croire ses yeux. Anamaya eut un pincement au coeur. Rien de surprenant à cela, alors qu'elles étaient en train de construire pour un avenir différent et éclairé, et que la prêtresse s'était très concrètement enfuie sans mot dire. Elle regrettait d'avoir pu causer une quelconque peine à Calyso, mais le visage de celle-ci n'exprimait nulle rancoeur, et sa douceur la réconforta. Elle aurait donc le temps, en d'autres heures de poser les choses et de s'excuser de l'implication de son geste pour la fille de l'eau.
Alors, elle prononça le nom d'Ignis, et elle eut le même sourire doux qu'en revoyant sa consoeur... Ses pensées se tournèrent vers cette dernière. Calyso était maintenant assise face à elle, et ne voulant pas laisser s'éterniser sa rêvasserie, elle lui répondit enfin. " Calyso... Ta voix m'a manquée. Je suis là depuis quelques minutes.. Quelques dizaines de minutes pas plus. Les étoiles m'ont permis de retrouver le chemin. Enfin, nous ont permis de trouver le chemin."
Elle regarda l'enfant qui regardait tout ce qui l'entourait maintenant que la source de nourriture s'était tarie. Elle soupira et reprit d'un air se voulant guilleret : "Comment le monde va-t-il? J'imagine que la paix et l'harmonie n'est toujours pas en vigueur et que les semeurs de morts trouvent encore du sang pour nourrir leurs lames? "
Puis elle sentit comme une main étreindre son coeur, une bouffée de chaleur, un frisson remontant le long de ses jambes jusqu'à ses mains qui tenaient l'enfant. Et elle l'étreignit, poussée par une inspiration soudaine. Etait-ce la peur qui, a la simple pensée de la mort des habitants du monde avait rejaillit, jetant une ombre empoisonnée sur son esprit? Si c'était de ça, elle avait aussi l'impression qu'il s'agissait d'autre chose. Et dans un coin de son âme, elle sentit un petit fil, un lien tissé d'histoires qui vibrait légèrement là où un peu plus tôt il n'y avait que silence et nuit. La nécromancienne...
[HRP : ok... là faut vraiment que je poste un RP ^^". Je m'y mettrai demain (pas de fausse promesse comme la dernière fois par contre là). J'étais pas mal prise IRL ces temps-ci, donc pas le temps pour RP]
Ombre Roy Retraité
Nombre de messages : 9211 Age : 39 Localisation : Au pays de la Mirabelle....hips!! Date d'inscription : 08/05/2006
Le doux son du vent finissait de bercer mon corps meurtri par une journée de course effrénée dans la forêt à courir après des chimères. J'avais ressenti le besoin de m'aérer depuis plusieurs jours. Aussi avais-je décidé de partir battre la campagne ou plutôt la forêt histoire de retrouver de l'inspiration mais également mes racines.
La journée passant j'avais eu de multiples pensées pour nos anciens qui me manquaient, tous ces êtres chers qui ont fait l'histoire des Constellations. La même question me taraudait l'esprit depuis mon accession sur le trône : ai-je pris les bonnes décisions? Les visages des anciens qui étaient partis en pèlerinage ou pour toujours hantaient mon esprit. Tant d'amis, est-ce moi qui n'ai pas su les garder par ici? Lolokito, Maxels, Morgane, Nadhir, Wega, Dantevil, Hilda, Kirnes, Anamaya....
Prendre l'air, se vider la tête, repartir de l'avant, arrêter de se retourner pour regretter, reconstruire sur du neuf. C'est pour cela que je courrais, toujours en avant, afin de découvrir autre chose, d'autres horizons, d'autres idées. Arrivé à l'orée de la forêt je me posa dans la chaleur de l'après-midi. La lune était déjà présente dans le Ciel, les Astres brilleraient ce soir j'en étais certain. Un petit vent d'est me rappela à mes missions, je devais rentrer au campement et avancer, toujours avancer.
La nuit était fraîche et étoilé et mon sommeil promettait d'être plus léger, mon esprit s'étant quelque peu oxygéné aujourd'hui.
Tac Tac Tac
Un petit bruit se fît entendre sur le carreau de ma chambre. La pluie peut-être pensais-je, c'est le vent qui nous l'a amenée probablement.
Tac Tac Tac
Fichtre, un oiseau se tenait sur le bord extérieur de ma fenêtre un morceau de parchemin entre ses pattes crochues. Qui peut bien m'envoyer un message à cette heure tardive? Oh, les gens doivent penser que je picole et que donc je ne dors pas, foutue réputation.
J'ouvris la porte lentement afin de ne pas effrayer l'oiseau et saisi le papier qu'il me remit dans un petit cri et s'envola. Mystica requerrait ma présence à la taverne de manière urgente. La situation était assez coquasse, pour une fois que je n'étais pas à la taverne c'est la taverne qui m'appelait à elle. Le temps d'enfiler ma cape et je descendis vers elle.
J'entendais des personnes discuter mais également quelques petits bruits comme des gémissements.
En ouvrant la porte j’aperçus trois personnes, Calyso, Mystica et....je ne pouvais reconnaître la personne de dos mais cette odeur de brise, cette grâce innée je la reconnaîtrais entre mille, c'était ma chanteuse, la fille au dragon des grottes, c'était mon Anamaya....
Visiblement, la magicienne aimait ce que Mystica venait de préparer. La guerrière ne savait comment elle avait pu connaître les goûts d’une personne, qui lui était inconnue jusqu’à il y a encore quelques minutes. Elle se perdit alors à nouveau dans ses pensées, se rappelant des visions qu’elle avait eues lors de la rencontre avec l’aéride. Pourquoi de tels évènements se produisaient ? L’ignée ne pouvait y répondre, pas encore…
Revenant à la réalité, Mystica remarqua qu’Anamaya la toisait d’un regard interrogateur. La guerrière constata qu’elle n’avait pas répondu à sa question. Au vu de la présence de Calyso et du Roy, elle s’était perdue dans ses pensées plus longtemps qu’elle ne se l’était imaginée…
Pardonnez mon impolitesse. Je me nomme Cit-euh Mystica. Je suis originaire des terres de feu lointaines d’Ignis.
L’esprit de l’ignée s’embrouillait. Elle avait été à deux doigts de dire un nom qui lui était inconnu. Et elle ne savait pourquoi. Le mal de tête qui s’était calmé après avoir bu un peu de lait-fraise en compagnie des deux invités, reprenait apparemment du service. Et avec plus d’entrain que la dernière fois. Mystica se massa les tempes un instant pour essayer de faire passer la douleur, en vain. La guerrière tenta de cacher son malaise comme elle le pu, ne voulant pas gâcher l’arrivée des voyageurs au sein des Etoiles.
Je ne vous ais pas demandé plus tôt, mais que nous vaut le plaisir de votre visite ? Je ne crois pas que nous nous soyons déjà rencontré.
La guerrière n’avait pas remarqué que Calyso avait déjà commencé à discuter avec l’aéride… Apparemment elles se connaissaient, la question paraissait sommes toute inutile… Ne sachant pas quoi faire de plus, Mystica se leva subitement.
Excusez-moi je reviens dans un instant…
Troublée par la suite d’événements qui venaient de se produire, l’ignée décida de se servir une grande choppe de bière provenant de sa contrée. Avec un peu de chance, ses idées redeviendraient claires en un instant, lui permettant de suivre à nouveau le fil de la discussion qui avait lieu en ce moment…
Sujet: Chrysalide 
Jeu 26 Juin 2014 - 22:04
! *à envie de RP avec sa marraine*]
[/hrp]
[/HRP]
