Assise, le corps et l’esprit scindé je contemple les étoiles. Je suis si haut, que personne ne me devine. Ou peut-être si, juste elle… La nuit est claire, un brin glacial, ce qui me fait penser à mon double qui là, en bas, s’affaire à concocter philtres, potions, et bien plus encore. La vie sur le campement me manque, Le Baron, me manque, même si je sais qu’il n’y a point besoin que je cherche bien longuement pour le trouver. Il est là, vers moi, nos essences qui encensent le temple. Nous sommes si proches des étoiles. Il ne reste plus temps paroles fiable qui emporte la voie des étoiles par-delà le firmament.
Mes coudes ont pris place sur mes cuisses, mes jambes sont repliée, comme si malgré tout, je ressentais la morsure du froid. Cette sensation, qui depuis bien longtemps, je n’arrive à ressentir. Mais en cette nuit, j’ai l’impression que tout ceci est bien réel. Alors je m’interroge … Serait-ce …
Je reste pantoise quelques secondes, puis d’un bond, me relève … Enfin, enfin, tout ceci peut revivre ! La grâce du dragon se révèle dans une auréole salvatrice. A cet instant, je comprends. Je comprends qu’il est enfin temps.
Un sourire s’empare de ma bouche, puis redescend précipitamment de mon perchoir. L’ombre et la lumière, l’équilibre, des étoiles qui revivent, encore, et toujours, pour porter notre héritage. J’ai hâte qu’ils arrivent, qu’ils puissent découvrir ce qui fait de nous un peuple si étonnant. J’ai hâte de me mêler à ces étrangers, de sentir leur odeur, d’un doigt les effleurer, pour sentir sous mes doigts, ce si précieux fourmillement.
Lorsque les Constellations, feront don de leur clarté, alors, je me ferai espiègle comme l’eau qui joue sur les galets, lorsque-celle-ci trace d’innombrables sigles sur le poli de la pierre. Le vent devra se faire enchanteur, pour que tout être s’en venant, reste jusqu’aux premières lueurs de l’aube.
Il faut que je lui dise, son sommeil est bien profond, trop profond. Depuis trop longtemps l’odeur de sa pipe n’a plus parfumé les Murs de Pierre du temple.
Peut-être se réveillera-t-il …
Même si ….
Et bien moi, je serai là, et j’observerai.
Qu’importe ce que tout cela peut me couter.