D'auteur anonyme

Elle est là, elle est ici
En toute chose, en toute vie
Elle n’a pas fuit, elle est enfouie
Et si pour lui, et si par lui
Elle ne vit plus, elle ne luit plus
A qui la faute, Sorcier imbu !
Car jamais elle n’a quitté le Loup
Juste perdue au fond de son trou
Celui la même qu’il a creusé
Pour se cacher, s’abandonner
Aux souvenirs de son glorieux passé
A l’orgueil de ce qu’il a été !
Et que cessent les pleurs, pauvres lamentations
Exiler funestes cauchemars, dérisoires illusions
Balayer troublante faucheuse, aigres amertumes
Repousser ivresse des vapeurs de brume
Oh Sorcier, tant de fois blessé
Ne prends pas cet air courroucé !
Ecume la rage tant désapprouvée
Fais place au Sage, Roi consacré
Eprouve ton âme au feu brûlant
Sèche tes larmes aux quatre vents
Lave tes yeux à l’eau du puit
Epouse la terre en cette nuit
Car si ce soir la Lune sourit encore au Loup
Pour lui, en lui, envers et contre tout
C’est afin de lui offrir une nouvelle chance
De vivre la douce folie d’une autre alliance

serait-ce pure indécence
que de vouloir imaginer,
que pour le seul plaisir des sens
je veuille oser chercher
pour lui en lui
l'ultime abandon
l'étreinte d'une nuit
et faire faillir ma raison?

serait-ce pure déraison
que pour vouloir exister
accepter la dévorante passion,
et faire trembler ma vie blessée?
pour une seule de ses caresses
pour un seul de ces baisers
je hisse l'étendard de ma détresse
de ne pouvoir le retrouver

serait-ce pure folie
que de vouloir d'un inconnu
une réponse à mes envies?
dépecer mon âme, une mise à nu
les mains serrées les yeux bandés
terriblement soumise et consentante
aux lèvres glacées, au regard givré
d'une âme meurtrie, blessure errante

serait-ce pur cauchemar
que de souhaiter souffrir
des mains de l'Avatar?
m'abandonner, juste lui offrir
ce feu cynique qui me consume
et prendre pour seul témoin
la blanche inique pleine d'amertume,
dernier outrage à l'astre putain

ILS ONT VIOLE LE SANCTUAIRE
Ils ont souillé mon sang
Ils ont profané mon âme
Ils ont opprimé mes enfants
Ils ont asséché mon ventre


OH MES FIDELES LOUVES
Mes adorées, mes sœurs sacrées
Je vous invite à la Curée
Traquez tuez
Les âmes fétides
Eventrez dépecez
Les chairs putrides


OH MES BIEN AIMEES VENGERESSES
Hurlez en cœur mon amertume
Pas de pitié pas de quartier
Egorgez dévorez
L’immonde conception
Massacrez immolez
L’ignoble déraison

OH PUISSANCES DE CE MONDE
J’en appelle à la foudre, aux ouragans
A tous les fléaux de terre ou d’eau
Du nord au sud de l’est à l’ouest
Unissez-vous, accomplissez la sentence
Balayez détruisez vénales illusions
Brûlez ravagez chaumières et moissons

OH ENFANTS DECHUS
Fuyez devant les hordes grises
Craignez mon châtiment
Pleurez implorez, il est trop tard
Car ma fureur est grande
Mon pouvoir infini
Et de pardon vous n’aurez pas

Le centre de sa vie tu poignarderas
En ces mains ton cœur tu confieras
En ces cuisses ta force tu abandonneras
En ces lèvres ton sang tu déposeras
En son sexe ta vie tu offriras

Tu es sa terre, sa destinée
Être suprême, bien aimé nommé
Ouvre tes bras à ses vœux de chaleur
Et vide son corps de ses torpeurs
Défonce les murs de sa prison
Déchaîne les vagues de ses passions
Ferme les portes de son enfer
Féconde l’essence de son éther
Écarte d’elle les viles faiblesses
Enfante sa mort dans l’allégresse
Recueille son âme comme un présent
Accueille-la dans ton néant...

A ce procès
sans avocat, que tu me tiens
à ces reproches que tu me fais
voici mon venin, je le fais tien

j'suis pas ta soeur
t'es pas ma lumière
j'suis pas ton coeur
t'es juste ma misère

j'suis femme dentelle
fine sobre et chic
j'suis femme Charmel
sexy pudique

j'suis femme en fleur
épanouie
j'suis femme de leurre
mante accomplie

dépouille mon corps de ces dentelles
recouvre le, d'ton cuir
imberbe, tombe la pucelle
pas dure à cuire

enivre-moi, si tu le peux
de tes désirs de tes soupirs
étourdis-moi, si tu le veux
à en rugir à en mourir

entends ce non
qui hurle oui
coquine ou non
je te dis oui

ok!!!!!
tu ne veux pas
je me renfroque
puisque t'es las
de mes dentelles dont tu te moques

j'ai bien compris
qu't'es pas d'ce genre
j'ai bien appris
no mélange des genres

alors tchao, mon avatar
tu n'me jettes pas
c'est moi qui m'barre
tu n'me jettes pas
c'est moi qui m'tire

vois-tu, je pense
à cette ultime chance
de retrouver la magnificence
de l'explosion des sens
vois-tu, je force l'espoir
de repousser les affres du désespoir
de chasser le diable noir
et charmer le miroir
pour qu'enfin, Baron maudit
puisse laisser éclater sa folie
et combler le gouffre de ses envies
sans peur de sombrer dans la lie
de vouloir aimer et délivrer la sorcière
exaucer ainsi la prière
de trouver dans l'ombre la lumière
et éclairer le chemin du vagabond amer