Il existe des mondes cachés qu’il est mieux de ne pas connaître.
Il existe des terres interdites qu’il est préférable de ne pas fouler.
Il y a des folies inconcevable, à ne pas croiser.
Les frontières, une fois franchies, sont sans retour.
On ne retourne jamais d’où l’on vient.
On ne revient jamais ce que l’on a été.
Mes frères de prière, fuyez l’Eden, chassez de vos esprits ces chimères d’éternité.
L’éternité n’existe que dans la souffrance.
Il n’est de terres bénites.
Il n’est de Dieu de miséricorde.
Mes frères de prière, retournez à vos vies étriquées, à vos bonheurs de pacotille, à vos rêves de faux semblants, à vos mensonges de polichinelles.
Mes frères, continuez de poursuivre vos moulins si vous le souhaitez mais surtout, je vous en conjure, ne franchissez pas la frontière.
Voyez mes yeux et le sang qui s’en écoule.
Sentez mes chairs qui pourrissent.
Entendez ma voix qui n’est plus qu’un sanglot.
Craignez la magnificence de mon éternité et … ne me suivez pas.
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