C est dans de lugubres mares de larmes
Que ce soir je trempe ma plume sans armes
Engendrant ces mots posés sur mon vague à l’âme
Comme un regard caressant le reflet d’une flamme
Le verbe se fait souffrance face à cette tristesse
Porté de souvenirs pourtant empreint d’allégresse
Car il faut une fois encore que je te confesse
Que le manque de toi, en mon cœur, jamais ne cesse.
De toi j’ai hérité ce soupçon de sagesse
Tes petits enfants tes flots de gentillesse.
La nuit souvent je parle à Dieu
Le Tien, pas celui des religions
Toi et moi savons ce qu’il veut
Ce qui nous donne ce regard profond
Je ne peux empêcher cette mélancolie amère
Face à tes souffrances, bordel, à ce putain de cancer
Qui t’as emporté, loin de nos cœurs, loin de ma mère
Nous laissant seul, nos pas perdus, sur cette fichue terre
Toi qui nous as appris à tout donner sans rien attendre en retour
Qui sans jamais le citer, nous a offert la définition du mot « amour »
Je parle de celui qui jamais ne s’éteint, brule, nourrit toujours
Mon rêve, si comme toi, si pur, je pouvais devenir un jour.
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